Comment mieux apprendre avec le mind mapping ?

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“Une image vaut mille mots.” – Confucius

Le mind-mapping est très en vogue en ce moment. Lorsque l’on parle de mémorisation et d’apprentissage, ce sujet revient immanquablement sur le tapis. Mais le mind-mapping / mind-map, qu’est-ce que c’est ?

Une mind-map (ou carte heuristique / carte mentale) est une méthode très efficace pour condenser des informations complexes en un diagramme visuellement attrayant. C’est un concept utilisé depuis des siècles, qui a été popularisé par le psychologue Tony Buzan dans les années 70.

Pour lui, les résumés “traditionnels” forcent les gens à apprendre de gauche à droite et de haut en bas, tandis qu’en réalité nous avons tendance à apprendre en “photographiant” des pages entières.

Le principal avantage de créer une mind-map, c’est selon moi le fait de pouvoir vous approprier les informations, de jouer avec et de les organiser. Expérimenter et jongler avec vos informations, vous aidera à mieux les retenir, tout comme nous l’avions vu dans le Cône d’Apprentissage.

L’autre avantage, c’est aussi de pouvoir retrouver une information très rapidement tout en la liant à d’autres, à la manière d’une toile d’araignée. Bonus, si vous êtes de nature créative vous pourrez composer votre propre mind-map avec des couleurs, des images, des icônes, etc. Vous pourrez donc laisser libre court à votre imagination.

Des exemples de mind-map

Maintenant passons à un exemple concret. Imaginons qu’améliorer votre sommeil vous intéresse, et que vous cherchez à vous rappeler les points importants de l’article “7 Façons d’améliorer votre sommeil et vous libérer de l’insomnie“. Construire une mind-map est donc parfaitement adapté à cette fin.

Pour créer votre mind-map, il suffit de noter chaque point autour du sujet principal (ici “Bien dormir”), puis de faire une synthèse des éléments abordés dans chaque point. Comme une image vaut mille mots voici ce que j’ai pu produire en ligne avec Framindmap (cliquez pour l’agrandir) :

Comme vous le voyez, on peut arriver à un résultat plutôt intéressant. La majorité des points abordés y sont et cette mind-map est bien plus facile à lire que l’article en entier. J’en ai également profité pour ajouter quelques icônes en lien avec les éléments traités.

Bien que cette mind-map soit tout à fait valable, je pense que l’on peut faire encore mieux… En simplifiant un peu plus cette mind-map. Mais pour cela il va falloir changer de logiciel. J’ai ici utilisé la version gratuite de Mindomo (limitée à 40 éléments) pour faire la mind-map suivante (cliquez pour agrandir) :

Vous remarquez que j’ai transformé les points principaux (les sous-titres de l’article) en images, j’ai même repris certaines images d’illustration telles quelles. L’intérêt ? Faire en sorte d’ancrer un peu mieux les informations.

Après tout, lorsque vous avez lu l’article, vous avez également vu les images utilisées, et les images sont plus faciles à retenir pour le cerveau qu’un long discours. Ainsi, les images servent de points d’ancrage et vous permettent de retrouver facilement les informations qui y sont liées.

D’autre part, j’ai utilisé d’autres images qui me semblaient parlantes par rapport aux sujets abordés. Vous pouvez bien entendu composer vos propres images, et je vous invite à le faire d’ailleurs. Une mind-map est principalement un travail personnel, qui vous ressemble et qui est personnalisé pour vous et vous seul(e) !

Comment composer votre propre mind-map ?

Maintenant que nous avons vu un peu à quoi ressemble une mind-map, nous allons voir comment elle se construit. Pour cela, voici 4 étapes (dont une optionnelle) pour créer une mind-map vraiment efficace.

1. Choisir le bon support pour votre créativité

Une mind-map peut être réalisée sur n’importe quel support. Cela ne dépend que de vos préférences et envies du moment. Par exemple :

  • Vous pouvez construire votre mind-map sur une simple feuille, avec un stylo et/ou des feutres.
  • Vous pouvez aussi la faire via des logiciels ou en ligne. Je vous conseille les deux logiciels que nous avons vu plus haut, Framindmap si vous comptez faire une mind-map textuelle principalement, ou bien Mindomo pour une mind-map plus élaborée avec des images, des sons, vidéos, liens, etc.
  • Vous pouvez la construire physiquement sur un tableau en liège. Cela vous rappelle quelque chose ? Et oui, le tableau de visualisation est en réalité une mind-map !

Vous verrez également sur internet des exemple de mind-maps ultra-colorées, avec des pictogrammes et des dessins un peu partout. Il faut savoir qu’une mind map peut se faire avec un simple stylo et une feuille, il n’y a pas besoin de couleurs ni d’images/dessins.

Si la simplicité vous attire, alors restez simple. Ne vous sentez pas obligé(e) de faire une oeuvre d’art, après tout l’intérêt est de retenir les informations pas de faire un concours de dessin.

Si vous souhaitez concevoir ou partager votre mind-map avec d’autres personnes, par exemple dans le cas d’un projet collaboratif, je vous conseillerai aussi d’utiliser un outil de mind-mapping en ligne (Ex : Mindmup).

Vous avez choisi votre support ? C’est parfait, nous allons à présent trouver le bon sujet.

2. Trouver le bon sujet et ses associations

Votre mind-map va être composée d’un sujet principal et de plusieurs sujets secondaires. Il est donc très important de choisir un bon sujet principal, car il va être l’élément central autour duquel votre mind-map va se construire. Ce sujet se place d’ailleurs au centre de votre feuille, ou de votre logiciel de mind-mapping.

Ce sujet principal doit être concis, un mot ou deux tout au plus. Si votre thème est “L’intérêt de bien manger pour sa santé au quotidien” vous pouvez le résumer avec “Bien manger” par exemple. Une fois que le sujet est posé, vous n’avez plus qu’à l’entourer. Vous pouvez également lui attribuer une couleur particulière pour qu’il soit plus visible.

Votre sujet principal n’est évidemment pas seul, et il est temps de lister tous les sujets secondaires qui y sont liés. Pour cela, vous allez commencer par faire la liste de toutes les associations possibles avec votre sujet central, en vous posant des questions. Reprenons notre exemple “Bien manger”. Que signifie pour moi “bien manger” ?

  • Bien manger signifie avoir une alimentation variée et équilibrée, des fruits et des légumes principalement.
  • Bien manger signifie éviter les aliments très caloriques.
  • Bien manger signifie prendre le temps de s’asseoir et de manger en conscience, en mâchant bien.
  • Bien manger signifie ne pas acheter de produits ultra-transformés.
  • Bien manger signifie acheter des produits de bonne qualité et frais, provenant d’une agriculture biologique et respectueuse de l’environnement.
  • Bien manger signifie créer une ambiance agréable au cours du repas, sortir les plus belles assiettes et couverts.
  • Bien manger signifie veiller à utiliser des ustensiles de cuisine avec des matériaux non-toxiques.
  • Bien manger signifie cuisiner aux bonnes températures, pour conserver les nutriments et éviter la formation de sous-produits dangereux pour la santé.
  • Etc.

De là, nous pouvons voir que de ce vaste sujet, quelques sujets secondaires commencent à se dégager. Nous avons déjà par exemple “Les aliments” eux-mêmes, le “Cadre du repas”, des “Plats sains” et la “Cuisine”. Ces sujets secondaires sont aussi synthétisés en quelques mots pour en garder seulement l’essentiel.

Si vous remarquez que certains sujets très proches vous viennent à l’esprit, comme “avoir une alimentation peu calorique” et “avoir une alimentation nutritive”, vous pouvez les fusionner et donner “avoir une alimentation saine” ou mieux “Repas sains”.

Jusqu’ici, vous n’avez pas besoin de tracer de liens entre les différents sujets. L’intérêt est simplement de faire la liste de toutes les idées qui vous viennent à l’esprit sur une feuille de brouillon, et de les regrouper entre elles. Si des mind-maps existent déjà sur le sujet sur internet (souvent en anglais), n’hésitez pas à vous en inspirer.

Vous pouvez à présent vous retrouver avec quelques sujets secondaires jusqu’à environ une dizaine.

Je vous conseillerai d’ailleurs de ne pas dépasser la dizaine de sujets secondaires, sinon votre mind-map risquerait d’être trop complexe et vous perdrez tous les bénéfices de cette méthode. Si c’est le cas, cela peut aussi dire que votre sujet principal est trop vaste et qu’il est nécessaire de le découper en sujets principaux plus petits, sur plusieurs mind-maps.

Vous avez à présent un sujet principal et un certain nombre de sujets secondaires. Vous pouvez les placer autour de votre sujet tout comme je l’ai fait avec la mind-map sur le sommeil, ou bien choisir une autre disposition. L’important est de toujours laisser votre sujet principal en évidence et facilement discernable du reste.

Vous allez donc vous retrouver avec votre sujet principal et des liens qui mènent vers vos sujets secondaires. Tout cela commence à prendre forme, et nous allons passer à la dernière étape : les embranchements.

3. Les associations des sujets secondaires et leurs embranchements

A partir de là, chaque sujet secondaire doit être traité comme un sujet principal. Ce qui veut dire, que vous allez pouvoir détailler un peu plus les sujets à partir des informations qui ont été découvertes plus haut.

Par exemple, nous avions le sujet secondaire “Les aliments”. Nous avons vu que “Les aliments” étaient liés à plusieurs choses. Déjà leur culture (agriculture biologique), leur teneur nutritive (peu calorique), et leur fraîcheur. Mais ce n’est pas tout, nous pouvons aussi nous poser certaines questions pour aller plus loin et préciser nos idées.

La méthode des questions ouvertes, ou encore “Qui / Quand / Où / Quoi / Comment / Combien / Pourquoi ?” (Q.Q.O.Q.C.P) va nous être très utile :

  • Qui : “Pour bien manger, chez qui dois-je acheter mes aliments ?”
  • Quand : “Pour bien manger, de quand doivent dater mes aliments ?”
  • : “Pour bien manger, où dois-je aller chercher mes aliments ?”
  • Quoi : “Pour bien manger, quels doivent-être mes aliments ?”
  • Comment : “Pour bien manger, comment doivent-être mes aliments ?”
  • Combien : “Pour bien manger, de quelle quantité d’aliments ai-je besoin ?”
  • Pourquoi : “Pour bien manger, quelles raisons doivent motiver mes choix alimentaires ?” (moins évidente celle-là)

D’ici, vous pouvez déjà voir instinctivement des réponses à ces questions. Ce sont celles qui vont former les embranchements directement liés aux sujets secondaires. Par exemple, en répondant à “chez qui dois-je acheter mes aliments ?” vous pourriez tracer un trait du sujet secondaire “Les aliments” vers la proposition “Producteur local”. Et ainsi de suite pour les autres questions.

Bien entendu, la méthode des questions ouvertes n’est pas la seule façon d’approfondir vos sujets secondaires. Vous pouvez utiliser d’autres méthodes de questionnement ou de brainstorming qui vous semblent appropriées.

Maintenant, il y a-t-il une limite d’embranchements ? Pour ma part, je dirais que la limite c’est simplement la lisibilité. Si vous n’arrivez plus à vous y retrouver dans votre mind-map, c’est que la limite a été dépassée.

Si c’est le cas, n’hésitez pas à refaire votre mind-map plus clairement. Faites donc en sorte de regrouper là aussi les idées similaires, de trouver peut-être des synonymes plus évocateurs sur les concepts que vous cherchez à décrire.

4. Optionnel : La mise en images

Votre mind-map est à présent terminée. Vous pouvez vous arrêtez là si le résultat vous convient, ou bien mettre en images votre mind-map. Pour ma part, j’apprécie particulièrement les mind-maps imagées, car cela permet de condenser encore plus les informations sur votre support.

Une image est avant tout une représentation d’un ou de plusieurs concepts sous forme visuelle. Une image demande moins d’effort à votre cerveau pour être analysée, contrairement à un texte qu’il doit décoder. C’est d’ailleurs pour cela que nous les utilisons partout au quotidien (panneaux de sécurité routière, pictogramme de sortie de secours, etc.).

Les images sont donc particulièrement utiles pour retenir les informations, notamment si comme moi vous êtes plutôt visuel à la base (VAKOG).

De là, vous avez trois choix qui se présentent à vous, vous pouvez soit :

  • Ajouter des pictogrammes, icônes, smileys et autres à vos contenus textuels, comme je l’ai fait avec ma première mind-map sur Framindmap.
  • Remplacer par des images le sujet principal, les sujets secondaires et embranchements. Vous pouvez d’ailleurs les dessiner vous-mêmes si vous vous sentez l’âme d’un(e) artiste.
  • Un mix des deux solutions, un peu comme je l’ai fait avec la seconde mind-map pour “bien dormir”.

Vous remarquerez que certains sujets se prêtent plus ou moins à la mise en image. Si c’est un sujet assez concret, vous trouverez sans mal des images en lien avec celui-ci. Par contre, si le sujet est plutôt abstrait, il va être difficile de l’associer avec des images.

Pour les images, je vous conseillerai de regarder sur Googles images, ou mieux Yandex images (qui est plus complet à mon avis), en tapant comme mot-clef le concept que vous recherchez.

Attention ne prenez pas la première image qui vient, mais prenez celle qui vous semble la plus adaptée lorsque vous pensez à ce concept. C’est de cette image dont vous aurez besoin pour mieux retenir le contenu de la mind-map.

Une image de haute qualité est également un plus, évitez aussi les images qui montrent plusieurs concepts à la fois. Si vous cherchez une pomme, il vaut mieux trouver l’image d’une pomme seule que d’une corbeille de fruits par exemple.

Conclusion

La mind-map est un moyen créatif et pratique pour retenir des informations complexes. Même si cela demande un certain investissement en temps pour la concevoir, il est vite rentabilisé avec la réduction du temps d’apprentissage qu’elle permet.

Le mind-mapping est donc particulièrement utile pour les enfants (qui adoreront utiliser le mind-mapping), les étudiants, les entrepreneurs (pour leurs projets), et n’importe qui souhaitant retenir un sujet particulier et le résumer.

D’ailleurs certaines études récentes ont montré un intérêt à retenir les informations via le mind-mapping plutôt que par un résumé textuel classique. Pour ma part, j’utilise le mind-mapping de temps à autre, lorsqu’un sujet m’intéresse particulièrement et que je souhaite le retenir facilement.

Comment comptez-vous utiliser le mind-mapping dans votre quotidien ? Et si vous l’utilisez déjà, avez-vous des astuces et méthodes pour améliorer vos mind-maps ? Dites-nous tout dans les commentaires !

Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager avec votre entourage :) !

Pour aller plus loin : Mind Map: Dessine-moi l’intelligence, de Tony Buzan.

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Voir les commentaires

  • Merci pour ces informations. L'outil que je trouve le plus adapté pour faire des cartes mentales est l'ipad : feuille infinie et on peut le faire à la main (ce qui me permet un peu plus de créativité).

    C'est idéal pour brainstormer et trouver des idées :)

  • Bonjour !
    Merci pour votre article sur le Mind Mapping !
    Je "map" une centaine de livres professionnels par an et j'en ai fait un guide + une formation spécifique.
    Car quand on sait que pratiquement personne ne lit de livre de Développement personnel + on ne retient que 10% de ce qu'on lit c'est pas facile de faire changer les gens et la Société ! ;-)
    A votre disposition pour parler "Partenariat"

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