“Parfois vous prenez la bonne décision, d’autres fois vous faites de cette décision un bien.” – Phil McGraw
Comment réagissez-vous lorsque vous avez une décision à prendre ? Passez-vous énormément de temps à réfléchir à chaque décision, parce que vous craignez de faire le mauvais choix ?
Vous sentez-vous le besoin d’analyser chaque option disponible avant de conclure ? Est-ce que votre sur-analyse vous empêche souvent d’agir rapidement, et parfois de rater des opportunités qui ne se reproduiront pas ?
Si oui, félicitations, vous “souffrez” de paralysie analytique. La paralysie analytique est un état dans lequel vous réfléchissez tellement sur une décision que vous ne faites plus aucun choix, créant ainsi un état de paralysie et d’inaction. Une personne fait face à de la paralysie analytique lorsqu’il/elle…
… et en résumé, n’est pas du tout capable de décider.
Au programme de cet article :
Voici 9 astuces permettant de briser le cercle vicieux de la paralysie analytique. En travaillant sur ces 9 étapes, vous n’aurez plus à réfléchir longuement sur l’option à prendre. Les astuces n°1, 5, 6 et 7 sont d’ailleurs cruciales.
Tout d’abord, faire la différence entre les grandes et petites décisions est très important. Ainsi, vous leur accorderez l’attention qu’elles méritent, selon leur importance.
Le grand problème dans la paralysie analytique, c’est que toutes les décisions sont traitées comme si votre vie en dépendait, alors que ce n’est pas vraiment le cas.
Bien sûr, être méticuleux dans ses décisions pour des choix d’importance (choisir sa voiture / maison / moitié) est essentiel. Mais l’être pour des décisions peu importantes, comme choisir sa tenue de la journée ou la couleur de son futur smartphone, est un gaspillage de temps et d’énergie. N’accordez votre attention qu’aux choses qui les justifient.
Voici comment différencier les grandes des petites décisions :
Vous êtes coincé(e) dans une décision en ce moment ? Demandez-vous…
Donnez à une décision uniquement le temps et l’effort qu’elle mérite, en fonction de son importance.
Si le choix à faire ne fera aucune grande différence dans votre vie après un an, qu’il n’y a pas de grandes conséquences possibles (par exemple, avoir acheté des chaussures qui dépareillent légèrement avec votre dernier pantalon), alors la décision à prendre n’est pas importante. Détendez-vous et choisissez. N’investissez que le minimum d’effort et de temps nécessaire pour le faire.
Si cette décision aura un impact majeur dans votre vie même après une année, et qu’il y a de sérieuses conséquences à ne pas faire le bon choix (ex : déménager dans un appartement insalubre / bruyant), alors c’est une décision importante. Laissez-vous du temps pour réfléchir ; retardez la prise de décision si nécessaire.
Pour n’importe quelle décision entre les deux, réfléchissez-y un certain temps, mais ne restez pas bloqué dessus trop longtemps.
Un fait intéressant, lorsque vous évaluez vos décisions objectivement, vous verrez que très peu d’entre elles sont importantes. La majorité n’ont que peu d’impact, et seulement une poignée ont la capacité d’influer sur notre vie au long terme.
Exemples de petites décisions :
Exemples de décisions moyennes :
Exemples de grandes décisions:
Avant d’entrer dans le processus de prise de décision, identifiez votre/vos objectif(s) principaux dans cette décision. Ensuite, laissez ces objectifs vous guider dans votre prise de décision, ils vous aideront à prendre la bonne décision.
Ne vous laissez pas influencer par les éléments extérieurs, que ce soit des vendeurs qui veulent absolument que vous achetiez leur produit, ou les conseils des amis, ou encore à vos proches qui ne veulent que “votre bien”. Je ne dis pas qu’il ne faut jamais en tenir compte, mais plutôt peser de pour et le contre en fonction de vos propres objectifs et non des leurs.
En ayant pris conscience de votre objectif final, cela vous permettra d’être rapide et catégorique dans vos décisions, puisque vous choisirez immédiatement l’option qui vous pourra vous aider à réaliser votre objectif.
Sauf si c’est une décision capitale, la perfection n’est pas la clé. Votre rôle est de choisir une décision qui sera modérément acceptable pour vous, pendant un certain temps, puis simplement aller de l’avant.
Pourquoi cela ? Parce que chaque décision a ses avantages et inconvénients. Il est très difficile d’être dans une situation où le choix parfait est disponible dans l’instant et sur place. Vous pouvez continuer à vous creuser les méninges pour vous rapprocher du choix parfait, mais cela a un coût. Le principe 80/20 s’applique ici aussi, c’est à dire que vous devez investir 80% d’efforts supplémentaires pour n’améliorer que de 20% votre décision finale.
Maintenant, si c’est une décision cruciale, alors cela vaut le coût d’investir du temps et des efforts pour obtenir ce choix idéal. Mais, si cette décision ne fera pas grande différence dans votre vie d’ici un an ou deux (voir l’astuce n°1), alors peu importe si vous faites un choix mauvais, moyen ou génial. La différence entre ces options n’aura aucune grande conséquence plus tard.
Bien sûr, cela ne veut pas dire que vous devriez prendre toutes vos décisions “pas très importantes” sur un coup de dé. Après tout, des effets négatifs peuvent s’accumuler avec le temps, et avoir un gros impact négatif sur le long terme. Malgré tout, ne vous laissez pas paralyser par la peur de prendre une ou deux mauvaises décisions pour des choix peu importants. Utilisez le principe 80/20 tout simplement sans chercher le choix idéal et parfait.
Ensuite, éliminez les mauvaises options. Être submergé d’options peut ralentir votre prise de décision. Éliminez alors les mauvaises directement pour permettre d’évaluer les autres plus facilement. Référez-vous à vos objectifs pour prendre cette décision (Astuce n°2). Identifiez les choix qui ne vous permettront pas d’atteindre vos objectifs, puis éliminez-les.
Les choix restants devraient être alors de bons choix, ce qui vous permettra de vous libérer de la peur de faire ce fameux “mauvais choix”. Une fois cette épine du pied enlevée, il ne devrait vous rester qu’un certain nombre de choix possibles.
Si malgré tout vous êtes déconcerté(e) par le grand nombre d’options possibles, et que vous ne savez toujours pas quoi choisir… alors n’en choisissez qu’une et passez à autre chose. Ne revenez pas sur votre décision.
Bien que cela puisse sembler risqué, ça ne l’est pas réellement. Vous avez déjà présélectionné vos options à considérer grâce à l’astuce n°4. Maintenant quelle que soit la décision que vous prendrez, chaque option aura plus d’avantages que d’inconvénients. Certains avantages seront différents d’un choix à l’autre, mais cela importe peu au final.
Plutôt que de vous arracher les cheveux à prendre une décision, il est plus judicieux d’en choisir une rapidement et de faire de votre mieux avec. En faisant cela, vous obtiendrez le résultat parfait, tout simplement parce que vous vous serez engagé(e) à faire de votre mieux avec la décision que vous avez prise.
En revanche, si vous cherchez à prendre la meilleure décision en investissant plus de temps et d’énergie pour l’identifier, non seulement vous perdrez de votre temps et énergie, mais vous vous sentirez malheureux parce que votre esprit sera concentré sur les “tares” et “défauts” dans vos choix.
Au final, vous n’obtiendrez qu’un résultat moyen, puisque vous serez trop occupé(e) à regretter votre choix, plutôt qu’à faire de votre mieux avec celui-ci. Cela illustre bien que notre réalité est conditionnée par nos pensées.
Si vous pensez que votre choix est médiocre, vous vous concentrerez sur les défauts et ne verrez qu’un gros point noir. Alors qu’à l’inverse si vous pensez que votre choix est bon, vous verrez plutôt les avantages.
La loi de Parkinson explique qu’un “travail prend tout le temps disponible pour être accompli”. Cela signifie que votre travail prendra tout le temps que vous lui accorderez. Disons que si vous vous laissez 15 minutes pour accomplir une tâche, vous prendrez 15 minutes; si vous vous laissez 30 minutes, vous prendrez 30 minutes et si vous ne définissez pas de limite de temps, alors vous pourriez prendre une éternité !
C’est la même chose dans la prise de décision. Si vous ne vous fixez pas de limite de temps pour prendre une décision, chaque décision peut s’étendre indéfiniment et accaparer toute votre attention et votre temps. Vous trouverez constamment de nouvelles options à considérer, de détails à analyser, et de raisons pour réfléchir un peu plus, et surtout ne pas prendre de décision. C’est particulièrement vrai si vous avez déjà tendance à vivre de la paralysie analytique.
Pour résoudre cela, fixez-vous une limite de temps franche à ne pas dépasser, pour prendre votre décision. Le délai que vous vous accorderez devra être basé sur l’importance d’une décision (voir l’astuce n°1). Comme le temps est relatif et que chaque décision est différente, il n’y a pas de règle précise sur cette limite.
Personnellement, je me limite à 2 minutes pour les petites décisions, et pas plus de quelques jours à quelques semaines pour les moyennes décisions. Pour les grandes décisions, je me laisse tout le temps dont j’ai besoin, bien que je finis par arriver à une conclusion intéressante en quelques mois.
Rappelez-vous c’est une limite de temps à laquelle vous devez vous engager, et cela par n’importe quel moyen. Même si vous n’avez pas fait votre choix d’ici-là, prenez juste la meilleure décision basée sur les données que vous avez.
Sachez que votre limite de temps est basée sur l’importance de la décision. Passer du temps au-delà de cette limite, signifie que vous accordez plus de temps (et d’énergie) à cette décision qu’elle ne le mérite. Vous avez des choses plus importantes à faire dans votre vie, n’est-ce pas ?
Cette astuce est un peu sournoise puisque vous vous retirez du processus de prise de décision. Vous transférez cette responsabilité de choisir à quelqu’un d’autre. Mais, cela ne fonctionne que si vous avez confiance en l’opinion de cette personne, et que vous êtes d’accord pour ne pas influer sur sa décision.
Le choix de déléguer la décision peut être intéressant si vous avez confiance en cette personne, et qu’elle est plus compétente que vous dans le domaine où cette décision est prise. Cela vous évite ainsi de tomber dans le piège de retarder votre choix, par manque de clarté sur les options que vous avez en main.
Bien sûr, déléguer ne veut pas forcément dire engager quelqu’un. Cela peut être l’un de vos amis ou vos proches, collègues, etc. Cela vous aidera à ne plus tomber dans le perfectionnisme, qui vous pousse à chercher le choix parfait dans toutes les situations.
Vous pouvez également demander l’opinion de quelqu’un en qui vous avez confiance et prendre votre décision. Cette manière d’agir est légèrement différent de l’astuce précédente, puisque ici vous êtes toujours maître de votre décision. Vous pouvez accepter ou non l’opinion de cette autre personne.
Demander l’aide ou le conseil d’un ami ou vendeur par exemple, vous permettra d’avoir une vision plus globale de la décision à prendre. Et cela vous aidera à prendre votre décision plus rapidement.
Bien sûr, il est important de n’accepter l’opinion que de quelqu’un qui s’y connaît réellement dans le domaine où vous chercher à faire votre choix. Vous n’allez pas demander des conseils de santé à votre garagiste.
Ainsi, si vous cherchez à acheter une nouvelle caméra, demandez l’avis de quelqu’un qui a l’habitude d’en utiliser ou d’en vendre. Ou si vous cherchez des conseils pour investir, demandez le conseil d’un ami qui a investi et qui a gagné de l’argent de cette façon, plutôt qu’une personne qui a perdu toutes ses économies par ce biais.
Si vous ressentez encore cette paralysie de décision après ces 8 astuces précédentes, il est possible que vous ayez trop d’énergie disponible et qu’elle n’est pas affectée à d’autres domaines !
Peut-être avez vous trop de temps et d’énergie disponible pour penser et repenser à votre décision. En réfléchissant plutôt à vos autres tâches à réaliser, vous réduiriez fortement l’importance que vous accorderez à cette décision, et elle serait réglée en un rien de temps. Lorsque vous êtes coincé dans une décision, faites donc autre chose, et vous verrez que sans même y penser vous trouverez facilement le choix qui vous convient.
En faisant cela, vous serez également plus productif dans votre journée, au lieu que de vous attarder sur une décision et “bloquer” tout votre temps et votre attention sur elle. Vous verrez alors cette décision comme une simple formalité, et non pas un énorme casse-tête à résoudre. Vous gagnerez forcément en clarté.
Vous êtes souvent touché(e) par la paralysie analytique ? Quelles sont ces décisions qui vous laissent paralysé, et comment faites-vous pour vous sortir de cet état ? Partagez cela avec nous dans les commentaires !
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Merci beaucoup pour cette article, il m'a aidé à foncer et prendre une décision. Bonne continuité!
Merci pour cet article que je trouve mieux traiter que la plupart des articles sur le même sujet. Je souffre régulièrement de paralysie analytique face à un choix. C'est la 1ere fois que je lis un article qui traite vraiment cette notion.
Très intéressant, m'a beaucoup éclairé ... Merci